Un jour Gustav Janouch demanda a Kafka:
"Vous n'aimez pas le cinéma?"
Après avoir réfléchi un instant Kafka répondit:
"En fait je n'y ai jamais réfléchi. Il est vrai que c'est un jouet magnifique mais je ne le supporte pas, peut-être parce que je suis trop visuel. Je suis un de ces êtres chez qui prime la vue. Or le cinéma perturbe la vision. La rapidité des mouvements et la succession précipitée des images vous condamnent à une vision superficielle de façon continue. Ce n'est pas le regard qui saisit les images, ce sont elles qui saisissent le regard. Elles submergent la conscience. Le cinema contraint l'oeuil à endosser un uniforme, alors que jusqu'ici il était nu."
Conversations avec Kafka, Gustav Janouch.
One day Gustav Janouch asked Kafka:
"You do not like movies?"
After reflecting a moment Kafka replied:
"In fact I've never thought about it. It is true that it is a wonderful toy but I do not stand it, perhaps because I'm too visual. I am one of those for whom sight comes first. But film disturbs sight. The speed of the movements and the precipitated succession of images condemn you continuously to a superficial view. It is not the eye that captures images, they capture the eye. They overwhelm the consciousness. The cinema forces the eye to wear a uniform, while he was naked until now. " (my translation, quickly adapted fro the google rendition)
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